La liberté au coeur de la stratégie de Strauss-Kahn
Accusé d'agression sexuelle sur une femme de chambre de l'hôtel Sofitel samedi, le directeur général du FMI a d'abord passé deux jours en garde à vue avant de comparaître en audience préliminaire devant la juge Melissa Jackson.
La magistrate a refusé la demande de mise en liberté sous caution, arguant que l'ancien ministre français des Finances présentait un risque de fuite.
Les avocats de la défense avaient proposé une caution d'un million de dollars pour éviter à leur client de passer par le centre correctionnel de Manhattan, surnommé The Tombs, avant d'être transféré à Rikers Island, un immense complexe carcéral situé sur une île près du Bronx.
Des avocats, qui ne sont pas engagés dans l'affaire, ont expliqué que les défenseurs de Dominique Strauss-Kahn allaient proposer une nouvelle offre de caution.
Cette proposition peut être présentée à n'importe quel stade de la procédure d'inculpation ou être présentée devant une cour d'appel.
Des experts judiciaires font valoir que pour un homme comme le patron du FMI, la perspective de passer plusieurs semaines dans la cellule d'une prison telle que Rikers Island constitue une incitation forte à trouver une transaction.
Pour l'instant, la stratégie de la défense est de plaider non coupable, Dominique Strauss Kahn réfutant les faits qui lui sont reprochés. S'il est reconnu coupable, il pourrait être condamné à 25 ans de prison.